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dimanche 21 août 2011

Vivre avec un climat tropical

C'est comment?

En un mot comme en cent: chouette! Comment ne pas savourer l'été éternel?
Mais différent.
Il fait chaud, très chaud,  c'est vrai, le thermomètre ne dépasse pourtant pas souvent les 35, sauf que l'humidité est si importante, qu'il fait lourd. Très lourd. Ça vous assomme et vous donne l'énergie d'une personne en hypotension. Le soleil est si puissant ici.
Pour ma part, parce que je suis une petite fleur fragile, je trouve que le moindre effort physique est décuplé par rapport à un climat comme en France. J'entends par là que dimanche dernier je suis allée chez des gens à pied,  2 petits kilomètres à pied, en montée très raide,  ça équivaut pour moi à 20 kilomètres en France, je suis arrivée en nage et complètement épuisée. Parce qu'il fait chaud + humidité, on transpire énormément, on dégouline même dés qu'on fait trois mouvements ou simplement lorsqu'on est dans la voiture, dans un bouchon, alors là les amis, on doit perdre des centaines de litres d'eau par tous nos pores. Bon, si je mettais la clim  ce genre de déconvenue ne m'arriverait pas.

Vivre avec un climat tropical c'est aussi connaître des variations de météo soudaines. Le soleil est radieux, il fait chaud, il fait beau, la mer est turquoise, tout change en moins de quelques minutes et soudain, le ciel se couvre de gros nuages, et  arrive une grosse averse, un déluge d'eau. Ça dure 10 minutes, le temps d'arroser les plantes puis le soleil radieux revient. C'est assez surprenant.C'est pour cela que la végétation est si luxuriante et que malgré le soleil si intense, les plantes ne brûlent pas.
Il est rare d'avoir un jour continu de pluie et de gris.

Vivre avec un climat tropical c'est accepter les ouragans et les dépressions tropicales. La saison des ouragans dure de juin à fin novembre. Pendant cette saison, il y aura peut être un peu plus de pluie. Si ce n'est que de la pluie, je l'accueille avec plaisir, ça fait du bien, une fois de temps en temps, d'avoir un temps propice au cocooning, où on reste bien douillet sous la couette ou devant un film, c'est agréable car on sait que ça ne durera pas 8 mois mais quelques jours, alors on profite. On peut même pousser la célébration de ce mauvais temps jusqu'à faire une tartiflette, pour jouer à "novembre en France".

Aujourd'hui, il y a une petite tempête tropicale au large de la Guadeloupe, alors nous en subissons les travers,  pluie et vent. Comme les routes sont par  certains endroits mal faites elles sont vite impraticables car toutes inondées. Mais ce n'est pas grand chose, j'ai connu les ouragans Luis (95), Marylin (95), Bertha (96) et Lenny (99), ce n'est pas pour faire genre, mais quand on a connu Luis, ce n'est pas un peu de vent et un peu d'eau qui va nous faire relever la nuit.
Il n'y a pas eu d'ouragans à SxM depuis 1999, je ne souhaite pas en avoir un cette saison, ça ne serait pas de chance quand même, qui plus est avec la fragile économie, l'île n'a pas besoin d'un tel revers.

Je plains simplement les touristes arrivant aujourd'hui, venus chercher le soleil et la mer calme à 30 degrés, eux, ne doivent pas du tout se ravir de cette accalmie bien appréciable de chaleur et de soleil.

Pour la première fois depuis notre arrivée, je peux porter un jean et mon seul tee shirt à manches longues!

                                                            Ça ne se voit pas, mais il tombe des cordes!














mardi 9 août 2011

Bouge!

Alors que je me promenais dans Philipsburg en fin de journée, je suis tombée sur un cours de capoeira.

Ce n'est pas une démonstration de rue, ce n'est pas une attraction touristique, c'est simplement un club de capoeira qui fait ses entraînements en plein air.


Le bâtiment au fond, c'est le tribunal



lundi 8 août 2011

The next Dr House

Depuis deux semaines, je loge en face de l'université américaine de médecine.




Vue moins belle que la mer turquoise (qui est juste à gauche) je le conçois,  mais tout aussi intéressante à observer, surtout quand les jeunes futurs médecins jouent au basket torse-nu.


 Pourquoi une université américaine s'implante à Sxm, (et dans d'autres îles des Caraïbes), je n'en sais rien (et j'ai la flemme d'enquêter). Je veux dire ce n'est pas par manque de terrain, quand on connaît l'immensité des States, ce n'est pas l'espace qui fait défaut.
Quant aux étudiants qui viennent s'instruire ici au lieu de rester aux States, ce sont des étudiants qui n'avaient pas un dossier scolaire et des scores suffisamment bons pour être acceptés dans une université de leur état (ou dans d'autres états), ici, serait alors la fac de la dernière chance. 


 Pourtant, j'ai ouïe dire qu'une fois de retour au pays, ils réussissent les tests nationaux avec brio et sont acceptés en internat dans les hôpitaux de leur choix, gage de qualité donc de l'éducation reçue ici.

Bon, c'est plutôt sympa d'être étudiant sous les tropiques, toujours avec mes principes de française, je suis quand même épatée qu'on puisse vivre ici tout en étant étudiant expat', si les mêmes opportunités m'eurent été données, je serais certainement encore étudiante. (j'étudierais la grammaire et les accords car je me prends la tête pour savoir si je mets un S à leur choix, voir paragraphe précédent)
Entre le coût de la vie et le coût de leurs études (compter au moins 40 000 dollars pour une année dans cette université, en plus ils retournent en visite chez eux dés qu'ils ont des congés), j'imagine qu'ils ont besoin au minimum de 1500 à 2000 dollars par mois; encore plus épatant et bien propre à la culture américaine de changer de voie et d'avoir 4 carrières différentes par vie, certains sont quarantenaires/quinquas et  sont donc chargés de famille, ils débarquent ici avec époux/épouse et descendance.
Comment font ceux qui ne sont pas fils à papa ou qui sont trop vieux pour être fils à papa ? Eh bien, ils empruntent aux banques. Quand ils posent les pieds pour la première fois ici, ils sont déjà endettés à hauteur de 250 000 dollars au moins. Hum!

Cette université vient d'être rachetée par le groupe Devry  pour la somme de 235 millions de dollars:
-ce qui contredit carrément mon billet affirmant que l'économie va mal
- purée c'est lucratif ce business, m'en vais ouvrir une université dès demain
- sans plus attendre, Devry va investir 20 millions de dollars pour moderniser, améliorer, embellir, fournir, et surtout je l'espère, repeindre en rose bonbon cette façade jaune moche.

(source)

vendredi 5 août 2011

Constat

Les belles années où Saint-Martin était un eldorado semblent si loin. Les années 90, certainement les meilleures...les plus fastes.

 L'île n'échappe pas aux problèmes économiques. Ce n'est pas parce qu'il y a des happy few propriétaires de gros yatchs, de belles maisons, que l'île est en bonne santé financière. Le coté français souffre, est quasi en faillite, il suffit de constater dans les rues commerçantes,  le nombre de magasins fermés, de locaux à louer, de rideaux baissés pour s'apercevoir que rien ne va plus.
Je ne veux pas ajouter au pessimisme mondial ambiant, mais même sous le soleil des tropiques, on est forcément gagné par la morosité et l'inquiétude quand on marche dans une rue jadis vivante et jolie, aujourd'hui laissée à l'abandon.
Les restaurants sont vides, mon frère et sa copine sont allés dîner à la marina de Marigot, lieu que  je n'ai jamais vraiment aimé pour son coté Port Grimaud/Port Frejus, marina autrefois bondée, restaurant complets, elle fait aujourd'hui peine à voir. Ils étaient pratiquement les seuls clients. Ambiance, ambiance...

Certes nous sommes dans la basse saison, il est normal à cette époque de l'année que la fréquentation soit faible, Marigot semble couler -d'ailleurs je n'avais pas informé mon frère qu'il n'est pas recommandé de s'aventurer tels des touristes dans les rues de Marigot le soir-,  mais heureusement il y a encore quelques coins coté français qui perdurent et survivent, comme Grand Case, quartier pittoresque et capitale caribéenne de la gastronomie et bien sur la mondialement fameuse plage de la baie orientale avec ses restos, ses bars, ses watersports, ses touristes zizi à l'air.

J'ai lu dans le journal local que le BTP tire la sonnette d'alarme, bilan catastrophique, pleins d'entreprises ont mis la clé sous la porte, les chantiers privés sont quasi inexistants, tandis que pour les chantiers publics, la collectivité n'ayant plus de sous, il n'y a guère plus de commandes. (source)

Le coté hollandais s'en tire mieux mais il est  calme, je vois pleins de magasins vides à louer, même dans le quartier hautement touristique qu'est Maho, ce qui est alarmant et surprenant, cependant les touristes américains sont encore là et font bouger les businesses  alors qu'ils ne viennent plus vraiment dépenser coté français pas avantageux pour eux de changer des dollars pour des euros; tout touristes américains qu'ils sont, ils mettent quand même moins la main au portefeuille qu'avant.

Il reste bien sur, les touristes discrets et ultra friqués, ceux qui viennent en jet privé, ceux qui louent une villa aux Terres basses à 45.000 dollars la semaine,  le client qui s'offre deux diamants à 550.000 dollars pièce (c'est celui qui lui a vendu qui me l'a dit), si je vous dit la nationalité dudit client, vous allez encore pester quand vous faites le plein de votre voiture...mais ils ne sont pas la norme, ils ne représentent pas le backbone économique de l'île.



Marigot
Vue du Fort Louis

jeudi 4 août 2011

Au marché de Marigot

Comme nous avons des visiteurs, nous faisons la tournée touristique.
C'est agréable car en fin de compte, ça nous permet de redécouvrir des choses ou des lieux de l'île qu'on avait oublié.
Comme le marché.
Finalement j'ai découvert un marché assez créole où des petites dames vendent des fruits et des légumes locaux (dont je ne connaissais pas la plupart, quelle honte), ici on ne trouvera pas des primeurs, des fromagers, des poissonniers comme dans nos marchés en France. A la place, on trouvera donc des fruits et légumes locaux, des épices antillaises et quelques bouteilles de sauce piquante concoctées par ces dames.

SOUTENONS LA PRODUCTION LOCALE! Pour une fois que SxM produit ou fait pousser quelque chose! Des légumes mûris naturellement sous le soleil de l'île.
Soutenons ces mamies, ces doudous, ces dames si souriantes!






















J'ai acheté de la vanille fraîche, ah...l'odeur! La voiture embaumait, je l'ai mise dans les placards de la cuisine, chaque fois que quelqu'un prend un verre, c'est une giclée odorante de vanille que nous recevons, c'est un vrai bonheur.
La gentille marchande nous a offert des bananes, ah le VRAI goût...de bananes! C'était assez surprenant.