vendredi 5 août 2011

Constat

Les belles années où Saint-Martin était un eldorado semblent si loin. Les années 90, certainement les meilleures...les plus fastes.

 L'île n'échappe pas aux problèmes économiques. Ce n'est pas parce qu'il y a des happy few propriétaires de gros yatchs, de belles maisons, que l'île est en bonne santé financière. Le coté français souffre, est quasi en faillite, il suffit de constater dans les rues commerçantes,  le nombre de magasins fermés, de locaux à louer, de rideaux baissés pour s'apercevoir que rien ne va plus.
Je ne veux pas ajouter au pessimisme mondial ambiant, mais même sous le soleil des tropiques, on est forcément gagné par la morosité et l'inquiétude quand on marche dans une rue jadis vivante et jolie, aujourd'hui laissée à l'abandon.
Les restaurants sont vides, mon frère et sa copine sont allés dîner à la marina de Marigot, lieu que  je n'ai jamais vraiment aimé pour son coté Port Grimaud/Port Frejus, marina autrefois bondée, restaurant complets, elle fait aujourd'hui peine à voir. Ils étaient pratiquement les seuls clients. Ambiance, ambiance...

Certes nous sommes dans la basse saison, il est normal à cette époque de l'année que la fréquentation soit faible, Marigot semble couler -d'ailleurs je n'avais pas informé mon frère qu'il n'est pas recommandé de s'aventurer tels des touristes dans les rues de Marigot le soir-,  mais heureusement il y a encore quelques coins coté français qui perdurent et survivent, comme Grand Case, quartier pittoresque et capitale caribéenne de la gastronomie et bien sur la mondialement fameuse plage de la baie orientale avec ses restos, ses bars, ses watersports, ses touristes zizi à l'air.

J'ai lu dans le journal local que le BTP tire la sonnette d'alarme, bilan catastrophique, pleins d'entreprises ont mis la clé sous la porte, les chantiers privés sont quasi inexistants, tandis que pour les chantiers publics, la collectivité n'ayant plus de sous, il n'y a guère plus de commandes. (source)

Le coté hollandais s'en tire mieux mais il est  calme, je vois pleins de magasins vides à louer, même dans le quartier hautement touristique qu'est Maho, ce qui est alarmant et surprenant, cependant les touristes américains sont encore là et font bouger les businesses  alors qu'ils ne viennent plus vraiment dépenser coté français pas avantageux pour eux de changer des dollars pour des euros; tout touristes américains qu'ils sont, ils mettent quand même moins la main au portefeuille qu'avant.

Il reste bien sur, les touristes discrets et ultra friqués, ceux qui viennent en jet privé, ceux qui louent une villa aux Terres basses à 45.000 dollars la semaine,  le client qui s'offre deux diamants à 550.000 dollars pièce (c'est celui qui lui a vendu qui me l'a dit), si je vous dit la nationalité dudit client, vous allez encore pester quand vous faites le plein de votre voiture...mais ils ne sont pas la norme, ils ne représentent pas le backbone économique de l'île.



Marigot
Vue du Fort Louis

3 commentaires:

  1. En effet, côté Français, les grandes années furent entre 1985 et 1995.
    Ca construisait, ça s'amusait, le baie orientale était vierge, ça n'était pas craignos, enfin juste le minimum.
    Bon, trêve de nostalgie, c'est comme ça.
    Il faut trouver d'autres centres d'intérêts.
    Malgré tout ils n'ont pas encore enlevé la mer, ni tout le sable.

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  2. D'après la photo, la misère à quand même l'air moins pénible au soleil.

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  3. BB

    quand je lis le Dauphiné Libéré, et les faits divers en France, non, ce n'est toujours pas si craignos que cela.


    Vilay
    Tout à fait :-)

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